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Maintenant tracez, de la manière qui vous convient, où se situe la frontière pour vous.” Personne ne se saisit d’un feutre rouge pour repasser, sur la carte devant eux, ce qui sépare les États français et espagnol. Vendredi 17 novembre à Urepel, une vingtaine de personnes venues des vallées des Aldudes, d’Erro, d’Esteribar, d’Auritz et de Luzaide ont répondu à l’appel du premier atelier participatif Mugalur.

Impulsés par le Conseil de développement du Pays Basque (CDPB), l’association Cederna-Garalur et l’université du Pays Basque (UPV-EHU), avec le soutien financier de l’Eurorégion, neuf rendez-vous du genre auront pour ambition d’évaluer les pratiques transfrontalières des habitants et leurs souhaits pour le futur. “C’est à vous, habitants, de produire cette connaissance, et ensuite, nous allons l’utiliser pour notre recherche”, explique à l’assemblée Elena Casiriain, doctorante en anthropologie et coordinatrice de Mugalur.

Freins et pistes d’amélioration

Équipés de feutres et d’une carte vierge de leur bassin de vie, les participants sont d’abord invités à indiquer les lieux où ils se rendent pour travailler, faire les courses, voir leurs amis, pour leurs loisirs ou encore pour leurs rendez-vous médicaux. Puis la discussion s’amorce sur ce qui les freine ou pas à avoir des activités transfrontalières, et aux pistes d’amélioration qui pourraient les faciliter. “L’uniformisation des imaginaires partagés à des échelles nationales espagnole et française ont accentué le rôle ‘frontière’ : il y a de plus en plus de références partagées entre la vallée du Baztan et Madrid ou entre Larrau et Paris, plutôt qu’entre Estérençuby et Orbaizeta”, indique le CDPB.

D’autres ateliers se sont tenu à Orbaizeta à Aezkoako Kultur Ola, et à la Casa de la Memoria d’Izaba. Les six autres ateliers balaieront tout le territoire en 2024, de février à juin. Les détails seront disponibles sur le site Internet du CDPB.