Une forte transmission...

Aiba Vallée des Aldudes
Aiba Vallée des Aldudes
Aiba Vallée des Aldudes
Aiba Vallée des Aldudes

La vallée des Aldudes est une zone d’élevage dont l’activité principale est la production de lait de brebis.

On trouve donc majoritairement des élevages de brebis. Même s’ il en reste encore, les élevages bovins sont à l’heure actuelle en recul, ainsi que les élevages caprins.

Par contre, une des nouvelles activités de ces dernières années est l’élevage de porc basque Kintoa, autour duquel s’est constituée une filière qui a obtenu 2 AOP (AOP Jambon du Kintoa et AOP Viande fraîche de Kintoa).

La vallée ne compte pratiquement plus de culture, même si un projet de maraîchage existe.

Les 3 villages s’étendent sur un peu moins de 10000 hectares: 4994 pour Banca, 2323 pour Aldudes et 2621 pour Urepel. Particularité de nos zones de montagne, la Commission Syndicale de la Vallée de Baigorry gère 68% de ceux-ci.

La CSVB est composée de 8 communes et a pour mission la gestion et la valorisation des territoires indivis. Elle veille au maintien et au développement de l’agropastoralisme et de la sylviculture (constituée en grande partie par la belle forêt d’Haira), à la gestion de la chasse ; à la préservation du patrimoine naturel, de la biodiversité, des paysages, et au développement raisonné d’un tourisme respectueux des pratiques ancestrales et de l’environnement montagnard.

Ici l’agriculture est difficile et pénible, avec de petits terrains souvent en pente, d’où des petites exploitations qui dépendent beaucoup des achats extérieurs (achat de fourrage et d’aliment), et de la mécanisation souvent très onéreuse (matériel de montagne: transporteur, tracteur spécifique…).

Malgré tout, comme ailleurs, la mécanisation a permis d’améliorer le quotidien des agriculteurs avec l’installation des machines à traire, tapis d’alimentation…

Dans une vallée comme ici, où le pourcentage d’installation de jeunes dans les fermes est l’un des plus élevés d’Europe, la transmission reste un sujet très important. Si les générations précédentes ont pu vivre en ne travaillant qu’à la ferme, aujourd’hui ce n’est plus le cas: au moins un des deux (voire les deux) doivent travailler à l’extérieur, et cela met en péril le métier de paysan. Rajoutez à cela la faible valorisation du métier (salaire et retraite très bas voire inexistant), les horaires trop importants, les investissements si lourds lors de l’installation, il faut être courageux pour se lancer dans le métier.

Et pourtant, nombre de jeunes d’ici relèvent le défi.

Mais jusqu’à quand?…

Les races locales:

  • en brebis: manex tête noire et tête rousse, la sasu-ardi,
  • en vache: la blonde d’aquitaine et la Pirenaika qui fait son retour depuis quelques années
  • en porc: le porc basque Kintoa,
  • en chevaux: les pottok

On peut voir aussi quelques spécimens venus d’ailleurs: brebis lacaune, tarrasconaise, vaches montbéliardes, abondance, aubrac, salers…

 

L’activité de la vallée gravite principalement autour de l’agriculture et crée beaucoup d’emplois directs ou indirects. Entre-autres:

  • la CUMA Hiruak Bat effectue les travaux dans les exploitations (épandage lisier/fumier, conditionnement du foin, labour,… mais aussi déneigement en hiver)
  • 2 fromageries: la fromagerie d’Urepel et la fromagerie Etxaldia aux Aldudes transforment principalement du lait de brebis ( et du lait de vache pour Etxaldia) et produisent surtout du fromage de brebis AOP Ossau-Iraty
  • la coopérative Belaun transforme des produits fermiers issus de la vallée (porc basque, veau, agneau…)
  • la maison Pierre Oteiza, éleveur et artisan charcutier, 1er employeur en agroalimentaire dans la vallée, et producteur de porc basque Kintoa
  • le Séchoir collectif à jambon créé par 5 artisans charcutiers, avec une capacité d’accueil de 45000 jambons pour 3000m² de superficie
  • le séchoir à fromages d’Esnazu partagé par plusieurs fermes
  • le dépôt de coopérative agricole d’Urepel
  • les transformateurs fermiers. De plus en plus d’agriculteurs se tournent vers la transformation et la vente en direct: fromage, viande fraîche… Notre vallée compte aussi une productrice de petits fruits qui transforme sa production en confiture, jus, coulis, sirop…

Autre fait notable, 2 bergers fabriquent leur fromage en estive.

L’activité piscicole tient également une place importante. D’Urepel à Banca, on compte 5 sites piscicoles dont un en vente directe et un en production bio.

Quelques points liés tant à l’agriculture qu’au transfrontalier:

  • La Marque d’Urepel: chaque année, les troupeaux de bovins transhumant sur les estives de Sorogain en territoire Navarrais se retrouvent à Urepel pour être marqués des deux lettres VE (Valle de Erro). Suivie d’un repas, La Marque est l’occasion de fêter le pastoralisme en mettant à l’honneur les troupeaux et les éleveurs de la vallée.
  • Le Pays Quint est une zone de pâturages et de bois sur la commune d’Urepel, qui s’étend sur deux à six kilomètres pour une surface de 2 320 hectares.

Le traité de Bayonne de 1856 définit ses limites actuelles et accorde à l’Espagne la propriété du territoire, et à la France sa jouissance indivise moyennant une rente annuelle pour le pacage des troupeaux. En conséquence, la Mancomunidad de Erro et Baztan en sont propriétaires et la Commission Syndicale et les éleveurs de la vallée y détiennent des droits d’usage.

Son histoire est riche et complexe, mais voici un résumé et l’explication de l’origine de son nom: Kintoa en euskara, Pays Quint en français et Quinto Real en espagnol. Autrefois, le Pays Quint était un vaste territoire indivis et inhabité de 20000 hectares qui comprenait les vallées de Baigorri, Baztan et Erro. Les éleveurs y conduisaient leurs troupeaux de vaches et de porcs. En 1237, la couronne de Navarre décida de prélever un cinquième de la valeur des porcs menés en cette vallée. C’était le droit féodal du “quint”, ou Kintoa Real, qui donna en basque Kintoa.

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contact@vallee-aldudes.com 06.02.16.48.44